vendredi 29 avril 2011

l'alter des ders

Ce vendredi c'était la dernière représentation en Guyane de la petite troupe de circaciens.

L'équipe du bar associatif de Kourou, "l'atler", nous a accueilli et a aligné quelques bancs pour les enfants du quartiers et les familles qui étaient venus voir "Un canard dans la lune".

Merci à Clément, Sophie et tous les autres membres de l'association pour leur accueil et la soirée qui s'est terminée sur des mix Dancehall et une session de slam.

l'écureuil sans queue et autres animaux des îles du Salut

L'agouti - a.k.a. Pac - est une espèce qui a envahi l'île royale au large de Kourou.

Ces gros écureuils sans queues mangent des noix de coco à longueur de journée.

Ce qu'ils ne savent pas c'est qu'ils finiront au ragoût du soir et que leur parfum coco se mariera à la perfection avec les petits légumes et le riz qui les accompagnera... Pardon amis végétariens.

Agouti mis à part, la journée sur les îles a un vrai goût de caraïbes. La traversée se fait en bateau à voile. Les îles offrent des petites criques où se baigner dans une eau qui avoisine les 25°. Les tortues vertes, curieuses, n'hésitent pas à stopper leur session de pêche pour venir observer les drôles d'animaux que nous sommes.

En bonus, sur le retour la discussion que j'ai engagée avec le sympathique capitaine breton du bateau nous a amenés à surfer sur la houle avec le catamaran. Je veux y retourner.

Debout !

C'est vendredi matin. Les lumières sur la plage de Kourou sont à couper le souffle.

Je ne fais pas plus de commentaires car il est très dangereux de parler à madame la lune avant qu'elle ne soit complètement réveillée.

Le Hamac, rêve ou cauchemar ?

Je devrais plutôt parler de hamac-moustiquaire car il ne vaut mieux pas oublier cette chaussette de toile pour passer une nuit sereine. Car plus que les bêtes sauvages, se sont les petits insectes qui peuvent faire de nos nuits un cauchemar.

Par exemple : installer son hamac sous un carbet au bord d'un étang peu fortement réduire la durée d'une veillée autour du feu. Les insectes assoiffés de sang nous ont rapidement repoussés dans nos retranchements.

Quoi qu'il en soit, un hamac-moustiquaire bien tendu sous un carbet ou sur la terrasse d'un hôte permet de passer une nuit agréable et de profiter des bruits de la forêt pour s'endormir.

jeudi 28 avril 2011

10 anges pour une colombe

Arrêt sur image à l'étape du mercredi de notre road trip.

L'Art Naïf s'est invité à l'église d'Iracoubo en la personne de Pierre Huguet. Ce condamné à 20 ans de Bagne à peint quelques 600 m2 de fresque dans l'église.

Une église qui est aujourd'hui classée monument historique et qui vaut le détour tant pour la minutie des peintures que pour leurs colorations vives et leurs motifs inhabituels.

Allez ! Cliquez sur l'image pour la voir en grand.



La boison des champions

Derrière la bouteille : un parc naturel ; mais ça n'est pas le sujet du jour.

Ce qui importe aujourd'hui c'est Dr Roots, une boisson rafraichissante à la pulpe d'aloe vera. dont nous sommes fans. C'est le symbole du triomphe de la chaine de distribution chinoise sur la production locale.

Déjà présentes le long du fleuve, les supérettes chinoises importent et distribuent leurs produits à qui veut les acheter.

Jusqu'à Saint-Laurent tout allait bien, nous mangions local : pac et pakira accompagnés de petit légumes locaux et de kwak (semoule de manioc) ou de riz (un peu moins local) ; et buvions local : eau du robinet ou bière du Surinam.

Après Saint-Laurent nous nous sommes engagés dans un road trip sur le littoral. C'est là que tout a chaviré, nous avons dû faire des sandwichs pour manger dans des petits coins perdus comme la montagne des singes, acheter à boire pour la route. Et tout ça, ce sont des choses qui nécessitent de la préparation - quand on veut rester locavor - ou des supérettes quand on redevient un touriste.

La torue luth lutte

Je n'avais pas encore eu l'audace de faire un jeu de mot aussi fin. C'est chose faite.

La bestiole pèse son poids, je peux annoncer 5 quintaux sans prendre trop de risques. Les plus grosses vont jusqu'à 900 kilogrammes pour une carapace de deux mètres.

Dans l'eau la tortue est à son aise, sur terre ou plutôt dans le sable ses nageoires sont moins efficaces. L'effort qu'elle fait à chaque mouvement pour se trainer sur la plage est accompagné d'un souffle rauque. C'est un peu comme un match de tennis - "RRHHO... ... RHHOO..." - mais sans le torticolis car la tortue et moins pénible à suivre des yeux qu'une balle.

Digression mise de côté, nous avons eu la chance de voir un animal aux allures préhistoriques sortir de l'eau pour venir creuser un trou dans le sable et y laisser une centaine d'oeuf de la taille de balles de ping-pong.

La tortue que vous voyez sur la photo retourne à la mer après avoir pondu sur la plage d'Awala Yalimpao.

Pour la petite information : les plages de cette partie du litoral sont sillonnées 4 à 6 mois par an par les chercheurs du CNRS qui baguent et étudient les tortues. C'est impressionnant de voir ces hommes dévoués à leurs mission qui tous les soirs reproduisent les mêmes gestes mécaniques à chaque fois qu'ils croisent une tortue. C'est ce même homme qui nous a invité à utiliser le flash de notre appareil une fois la tortue de retour vers la mer... J'ai un peu honte d'être un touriste.

La menace venait d'en bas

Les petites criques sont les endroits les plus agréables de Guyane.

L'eau est claire, c'est ombragé, quelques enfants jouent dans l'eau vive et nous, nous sommes bien tranquillement installés dans un petit bassin naturel.

Pas d’inquiétude, pas d'angoisse, nous voyons le fond de l'eau, il n'y a pas d'anaconda, quelques petits poissons viennent grignoter les peaux mortes de mes pieds. Le seul animal dangereux qui peut menacer madame la lune, c'est moi.

mardi 26 avril 2011

Un canard dans la lune brûle les trétaux du Maroni !

Ça y est, la représentation de Saint-Laurent est passée. Elle a eu lieu dans le cadre du festival du bout des mondes : les trétaux du Maroni.

Ce dimanche, la compagnie de cirque est arrivée au camp de la transportation pour jouer "Un canard dans la Lune". Un bâtiment lourd de l'histoire de Saint-Laurent et de sa création.

Madame la Lune et Bébère ont joué leur spectacle devant une trentaines de petiots du Surinam voisin et des chanceuses familles de Saint-Laurent qui avaient réservé leurs places.

Et oui, la troupe est victime de son succès, elle fait désormais salle comble. Sachez-le s'il vous prenait l'envie de venir voir un spectacle sur Lille.

Pour en découvrir un peu plus sur le festival des trétaux du Maroni, je vous invite à suivre ce lien au sujet des Trétaux du Maroni.

Libre...

Un des incontournables de Saint-Laurent : le bagne et le camp de la transportation.

Le lieu de vie des bagnards est chargé d'histoire. Une fois passé le récit d'Henri Charrière - a.k.a. Papillon -, la visite nous amène à interroger notre condition d'être humain.

À l'époque ou la France - pays de la Déclaration Universelle des Droit de l'Homme - abolissait l’esclavage, elle a utilisé des bagnards comme main d'oeuvre pour son expansion outre-mer.

Sur les années de fonctionnement du bagne, c'est plus de 50 000 bagnards qui se sont entassés dans des cellules que je ne décrirai pas. Ils ont construit la ville de Saint Laurent. Ils avaient peu d'espoir de passer dans le quartier des libérés et encore moins de revoir la France.

Si vous voulez en lire plus,  je vous invite à lire chercher quelques références en libraire ou à suivre ces quelques liens :
http://criminocorpus.revues.org/183
http://www.bagne-guyane.com/

dimanche 24 avril 2011

Au marché...

Samedi, c'est le jour du marché à Saint-Laurent du Maroni. Un vrai dépaysement pour des lillois qui sont réglés, programmés, plus qu'habitués au marché du dimanche de wazemmes.

Ici le café se transforme en un jus de prune de cythère, acidulé et frais, les fruits et légumes ont de drôles de têtes et leur texture peut être surprenante.

Autre fait marquant, tous les gens qui ont contribué de près ou de loin à notre tournée le long du fleuve semblent s'être donnés rendez-vous à Saint-Laurent pour les vacances.

Ce qui fait qu'une fois ce premier choc culturel passé, les habitudes restent les mêmes qu'au marché de Wazemmes : nous buvons un coup, grignotons quelques chips de banane, discutons avec quelques connaissances et retrouvons Vanessa, une amie de promo de Madame la Lune qui est elle aussi une ancienne habituée de Wazemmes aujourd'hui installée en Guyane.

They aim for the moon !

Ils visent la lune, mais ne volent pas droit...

À deux cent kilomètres de Saint-Laurent se trouve le centre spatial guyanais. C'est là qu'Ariane trouve asile avant d'être propulsée dans l'Espace.

La photo a été prise à notre arrivée à Saint-Laurent. Vous pouvez y voir la trainée d'un tir de fusée qui a eu lieu à Kourou.  


C'est aussi une image qui marque notre sortie du fleuve. Adieu campous - petits villages du fleuves -, adieu pirogues, adieu oisiveté tant appréciée. Bonjour voitures, scooters, fusées et autres réjouissances.


Bami / Nassi

Un bon petit "Nassi" mangé le long du fleuve.

Plus que les épices utilisées, la découverte gustative de cette assiette a été le pakira ou pécari à collier. Une des espèces autorisées à la chasse et au commerce.

Pour cuisiner ce plat suivez cette recette du 9320.com et remplacez le pécari par une autre viande ! 

Et vogue la pirogue !

On the "fleuve" again ! Ce vendredi était réservé au trajet en pirogue avec la bande de l'école et du collège de Grand-Santi.

Un départ de plus d'un village qui nous a réservé son lot de belles rencontres. Cécile, David et leurs petits bouts qui ont - en vrac - : partagé leur table avec nous, participé à l'organisation du spectacle à Grand-Santi, nous ont accompagné en forêt. Antoine et Vivien qui nous ont fait une place dans leur collocation, et tout le reste de la bande qui a trinqué gaiement à l'arrivée des vacances scolaires.

Chaque étape et chaque trajet en pirogue sont l'occasion de rencontres et de découvertes. Les paysages et les gens sont d'une beauté à couper le souffle. Il est à chaque fois difficile de passer ces lieux sans pouvoir plus se laisser aller à la flânerie.

N.B. Je vous laisse, nous sommes maintenant à l'internat de médecine de Saint-Laurent du Maroni et une fête se prépare dans ce bâtiment historique qu'est l'Hopital André Bouron.

PS. Spéciale dédicace à Eddie et Seb les piroguiers !

samedi 23 avril 2011

Un "rayon vert" ? Non. Un nuage iridescent

Jeudi soir, c'était "repos des artistes" dans un boui-boui au bord du fleuve.

En levant le nez au ciel, nous avons pu apercevoir quelques nuages vêtus des couleurs chatoyantes de l'arc-en-ciel.

Cet étrange phénomène est plutôt rare ; ce sont des nuages iridescents. Ils sont très minces et l'eau qu'ils contiennent diffracte la lumière de la même manière que les fines goutes d'eau pluie qui nous valent les arc-en-ciel.

Un seul problème avec tout ça, il est impossible de chercher le trésor à leur pied... Ça doit être pour ça que les orpailleurs restent sur le fleuve.

Quoi qu'il en soit, je vous assure que c'est plus agréable à regarder qu'un écran de télé ou que l'ordinateur devant lequel je tape ces mots.

Surprise-Party à Grand-Santi

La deuxième représentation de "Un canard dans la Lune" a eu lieu à Grand-Santi (grand village que vous pouvez retrouver sur notre carte de voyage).

En ce jeudi matin, les petits bouts de maternelle nous avaient réservé une surprise.

En début de spectacle Madame la Lune est aux manettes, cachée derrière sont castelet, Bébère le Berger n'est pas encore sur scène. C'est Namur le coq, une petite marionnette qui fait son entrée.

SURPRISE : Au "cocorico" du coq qui s'anime, quelques enfants prennent peur, ils se lèvent et courent vers le fond de la salle en criant. Cela a suffit à soulever une déferlante humaine qui s'est bousculée vers la porte de sortie.

Cinq minutes de fou rire, quelques pleurs et des caresses à Namur le Coq ont permis à tous de reprendre place et à l'histoire de reprendre son fil.

Hormis cette surprise-party, le spectacle s'est joué deux fois dans la journée. Les enfants et les grands enfants ont adoré. Impossible pour les artistes et leur staff de passer dans les rues de la petite ville sans être arrêtés pour signer un autographe ou faire un calinou !

Merci aux "Grand-Santillés" pour leur chaleureux accueil !

vendredi 22 avril 2011

La PREMIÈRE

Ce mardi matin, les élèves des classes de primaire - 40 petits minots entre 6 et 10 ans - sont entrés deux par deux, main dans la main, suivis de leurs institutrices Carole-Anne, Morgane et Lucie.

Une première en jambe pour les artistes. Le conte "Un canard dans la Lune" s'est avéré être un moment sympathique partagé avec les enfants.

Et pour bien finir la journée, rien n'aurait pu égaler l'accueil amical et la belle auberge espagnole que nous ont réservée les demoiselles de l'équipe pédagogique de Loka.

NB. Le petit bonus : nous avons pu tester nos hamacs en nous postant en haut de la colline de Loka. Merci Carole-Anne pour cette vue imprenable sur le fleuve.

mardi 19 avril 2011

"En Face", le nouveau Far West

« En face » c'est le nom d'une petite ville sur pilotis à 2 minutes de pirogue de Maripassoula. Elle n'est pas sur la carte du Suriname. 4 ou 5 piroguiers attendent sur le quai de Maripassoula. Ils font tous des allers-retours pour amener les clients de Maripa en face.

La première rangée de maison est composée de plusieurs échoppes : les « supermarchés ». Les commerces de ce type sont tenus par la communauté chinoise. Tous les produits sont d'importation et arrivent par le fleuve. Les volumes de marchandise sont impressionnant. Les déchets produits aussi, nous les retrouvons éparpillés tout le long des berges, sous les pilotis et dans les ruelles.

Plus loin, des restaurants de tous les styles. Nous nous arrêtons "Chez Nelly" pour
un petit buffet de crudités et de viandes. Impossible de savoir ce que c'est, nous sommes au Suriname et nous ne parlons ni boni, ni portugais, ni chinois. La serveuse est souriante, c'est rustique, c'est bon, la vue sur le fleuve est magnifique.

Au-dessus et à côté du restaurant, il y a quelques petites chambres. Il y a du passage dans les escaliers. Mon regard est accroché par un détail, j'aperçois une peau d'Ocelot clouée au mur. Je crois que nous sommes dans le nouveau Far West.

Nous prenons le chemin du retour, un groupe d'enfants de Maripa débarque. Ils filent au supermarché, ils achètent des sucreries et des boisons gazeuses, nous retournons dans la pirogue pour un retour en France.

lundi 18 avril 2011

Bienvenue à Loka !

Lundi, nous avons quitté Maripasoula les sacs à dos chargés du spectacle, de fruits et du nécessaire de survie. Sur l'embarcadère un homme - fusil à la main - partait pour le nouveau Far West.

Une bonne heure de pirogue et nous voilà arrivés à Loka où Claire-Anne - institutrice de son état - nous a accueillis.

Nous échangeons quelques mots avec une dame qui s'affairait à la fabrication d'une bonne vingtaine de galettes de manioc avant d'arriver à l'épicerie-bar du village. Elle est bien située ; elle offre une vue plongeante sur l'arbre du village, le fleuve et l'atelier d'un artisan qui fabrique des pirogues traditionnelles.

Après une petite marche dans les collines du village, nous voilà devant une assiette de riz à la coco et de viande en sauce. Un plat qui s'accompagne de quelques goûtes de tabasco et d'un bon verre d'eau puisée à la source du village ou d'une bière.

Rien ne vaut un bon Boui-Boui ! 


Nous avons vu Nessy !

Une qualité de photo et une photo qui rappellent les rares images du monstre du Loch Ness. Mais non, c'est une image exclusive de l'épisode surprise dont je vous parlais dans le billet précédent.

Samedi soir, après un petit poulet boucané - entendez cuit au feu de bois avec de la canne à sucre - nous sommes retournés sur la plage de Rémir pour une marche digestive.

C'est là qu'au milieu de l'eau est apparue cette masse noire. Tour à tour, nous nous sommes exclamés :

C'est une branche ! C'est un arbre ! C'est un rocher ! Non, c'est Superman une tortue !

Nous sommes au début de la période de ponte des tortues Luth. Les premières arrivées remontent difficilement la plage, le souffle rauque, pour venir pondre dans le sable sec.

La lune était pleine et la nuit claire, mais pas assez pour une bonne photo. L'exposition longue d'un petit automatique waterproof sans trépied ne donne pas de bons résultats. Pour info : il ne fallait utiliser de flash pour ne pas déranger cet animal d'un autre temps.

Résultat : un moment magique et une photo qui pourrait laisser croire que tout cela n'est qu'une farce ;-)

dimanche 17 avril 2011

Est-ce que tu entends le cri des singes ?

Non, je n'entends que le bruit du moteur à hélice du petit coucou qui va nous déposer à Maripasoula. Nous avons passé l'Atlantique et survolé la jungle pour arriver au coeur de la Guyane.

Un résumé pour faire des envieux : départ d'Orly ouest samedi à 10h45, 9 heures d'avion, arrivée à Cayenne en plein après-midi, baignade à la plage de Rémir eau à 28°C, petites courses, dîner fait de poulet boucané dans le boui-boui d'Alex, épisode surprise qui fera l'objet d'un prochain billet, dodo mérité, levé et douche, petit déjeuner sur la place du marché de Cayenne, petite ballade au port, aéroport et une petite heure d'avion pour arriver à Maripasoula.

Quelques personnes qu'on remercie et qu'on est heureux de croiser : Mathieu notre docteur et la voix de Sir Canard ; Betty qui nous a accueilli pour un petit apéro entre la baignade et le poulet boucané ; Jeanne la sage femme qui nous accueille à Maripasoula ; Amandine et Thomas croisés à l'aéroport et qui font une étape avec nous le long du fleuve.

Seul accro au planning : une petite fouille des bagages à la douane. Ca n'est pas nos mines patibulaires, mais les valises du spectacle qui nous ont valu la fouille. Quoi qu'il en soit : Nous voilà sous le soleil dans l'atmosphère humide des tropiques !

Les bêtes sauvages que je ne veux pas rencontrer




Nous arrivons aujourd'hui au cœur de la jungle. Vous pouvez retrouver la ville de Maripasoula sur notre carte (billet précédent). Avant d'envoyer des photos des bestioles que nous croiseront, voici celle que nous ne voulons pas rencontrer sur le terre ferme.

Ci-dessus une vidéo de "Aventures en Guyanne, Robinsonnade en Amazonie" qui pourrait être titrée : "la loi de la jungle"

Autant les cougars européennes mentionnées par les médias peuvent sembler inoffensives, autant le tigre rouge aussi connu sous le nom de puma ou cougar de Guyane ne semble pas manquer de détermination et arrive à ses faim fins.

Cette vidéo m'a amené à programmer un billet qui contient notre testament et nos dernières volontés. Si quelque chose venait à nous arriver et que nous n'annulons pas cette publication, le billet sera automatiquement mis en ligne au surlendemain de notre date de retour.

N.B. J'espère que j'aurai la présence d'esprit de l'annuler à mon retour. Je n'aimerai pas revivre la tragédie de Thésée.

dimanche 10 avril 2011

Notre carte est en ligne !

Les dates du spectacle de cirque "Un canard dans la Lune" en Guyane sont fixées. Les lieux et le programme sont à jour sur notre carte !
Suivez ce lien pour avoir accès aux prises de vues satellite des lieux.

Avec un peu de chance, Google fera une mise à jour de ses photographies satellites au moment ou nous serons sur place.

À chaque étape, nous lèverons les bras au ciel pour être pris en photo par les satellites. N'hésitez pas à repasser sur la carte pour nous y apercevoir !

Un autre projet artistique s'appuie sur le même procédé. Afin d'être visible en ligne, le bonhomme suit les voitures missionnées pour prendre les photos des rues que vous retrouvez sur google maps. Il a simplement manqué d'ambition. Nous avons arrêté de courir après les voitures et nous visons les satellites. Comprenez la lune !

N.B. J'adore le projet de ce bonhomme. J'avais d'ailleurs eu la même idée sans pouvoir la mettre en oeuvre... La voiture google ne filmait pas lorsque que levais les bras à ses multiples passages. Retrouvez d'autres projets qui s'affairent à détourner les technologies google en suivant ce lien. 

jeudi 7 avril 2011

Les bêtes sauvages



Je vous invite à jeter un oeil à cette vidéo du Ross Allen Reptile Institute.

Après quelques années de surf passées à refouler les images du requin qui pourrait avoir envie de faire de moi son goûter, je vais devoir préparer mes baignades en Guyane.

Observer l'ennemi, comprendre ses motivations, anticiper ses mouvements... Ces quelques images me seront précieuses pour me préparer mentalement aux éventuelles confrontations que nous reserve ce voyage le long du Maroni.

Tu parles... Je crois que je vais plutôt éviter les baignades en eaux troubles. Et chercher quelles autres bestioles traînent en Guyane :  Liste des mammifères en Guyane.

Au passage, j'ai trouvé cette vidéo au hazard d'une session web sur "The Flickr's Commons". Une archive de photos et vidéos de qualité que je vous invite à parcourir.

mardi 5 avril 2011

J-10, Official Release


Official release of the "2011 Maroni tour". Les dates de spectacle sont fixées !

Ci-contre un premier aperçu d'une des salles qui nous accueillera. Ces quelques bancs et murs rutilants sont situés à la case 8 du camp de la transportation à Saint-Laurent-du-Maroni. Merci au régisseur d'avoir fait suivre cette photo.

Pour cet "Official release" quatre villages et villes étapes ont été sélectionnés par notre jury. Un choix difficile qui a dû s'appuyer sur un cahier des charges strict. Trois des principales exigences étant le label ville internet, le label ville fleurie et la présence d'un gîte de france. Vous nous trouvez difficiles ?  Nous vous répondrons qu'il est inconcevable de vivre sans... Humour... ok, j'arrête.

Madame la Lune et Sir canard sont heureux de pouvoir jouer le conte "Un canard dans la lune" dans les villes et villages suivants : Loka le mardi 19 avril, Grand-Santi le jeudi 21 avril, Saint-Laurent-du-Maroni le dimanche 24 avril et Kourou le vendredi 29 avril.

Quant à moi, j'espère que ces haltes me donneront l'occasion de rencontrer des amoureux de la Guyane, de prendre quelques belles photos...

En bref, que ces deux semaines de vacances soient faites de rencontres, de cirque et qu'elles nous laissent le temps de faire quelques excursions dans la canopée, de bivouaquer dans la jungle, de voir des bêtes pas trop sauvages et nous serons heureux !

samedi 2 avril 2011

La pirogue et le piroguier

Source de l'image :
Direction Départementale de l'Equipement de Guyane
L'imaginaire a commencé son travail. Nous nous voyons déjà voguant sur le fleuve.

Alors que l'avion n'est qu'une formalité, une modalité qui nous propulsera jusqu'à notre destination, le reste du voyage prendra tout son sens dans le déplacement lui-même : le voyage en pirogue ! 

La pirogue et le piroguier pourrait faire le titre d'un roman à l'eau de rose, mais non. Ce sont les mots que j'ai entrés dans le moteur de recherche internet le plus en vogue du monde pour trouver un peu plus d'informations sur ce mode de déplacement.

Premiers résultats : beaucoup de faits divers, quelques sites promotionnels pour "l'aventure, la vraie !". Un peu plus loin dans la page : "les piroguiers du maroni" s'annonce comme un mémoire en science humaines et sociales d'Olivier Marty. Je l'archive pour lecture.

Toujours plus loin dans la page, le site de la Direction Départementale de l'Equipement, il n'y a rien que j'aime plus que découvrir la réglementation d'une activité.

En bon touriste, je pourrais introduire une discussion avec un "Avez-vous le matériel de sécurité obligatoire mentionné dans l'arrêté 05-442 du 18 juillet 2005 ?" et voir la pirogue partir sans nous avec Madame la Lune pestant dans mon dos.

vendredi 1 avril 2011

J-15, Chemins de traverse pour une troupe itinérante


La pirogue comme moyen de transport, les dispensaires et les écoles comme terrains de jeux. C'est à peu près le programme qui est réservé à la petite troupe de circassiens - ceux du cirque et non pas ceux de circassie, mes excuses aux académiciens qui liraient ces lignes.

Premier problème technique : quels éléments du spectacle emporter ? La structure en métal ? Surement pas, je ne veux pas de ça dans mon sac à dos et puis quelques branches la remplaceront très bien. Les marionnettes et les tissus ? Ok, mais il faudra leur trouver un petit sac étanche.

Deuxième problème qui n'est pas des moindres : Nous avons le billet d'avion, mais comment est-ce qu'on arrive au fleuve depuis Cayenne ? Au secours internet, au secours docteur, au secours assidus du forum du routard !

Sinon, côté spectacle, les choses avancent bien ! La liste des représentations pour l'instant au programme : Saint-Laurent du Maroni, Grand Santi, Loka, Kourou, Apatou.

Petite astuce pour le lecteur qui est arrivé au bout de ce billet : tu auras remarqué que les villes sont en vert, cela signifie que c'est un lien. Si tu cliques dessus, tu trouveras la carte - google map - des spots ou le spectacle se déroulera :-)

jeudi 17 mars 2011

J-30, Pasteur m'a tué


Deux petites étiquettes qui viennent s'ajouter aux quelques centaine qui recouvrent les murs aux alentours de l'Institut Pasteur de la rue du Professeur Calmette à Lille.

Madame La Lune et moi avons participé à cette création collective. Une oeuvre qui se veut être une allégorie de la douleur, il suffit de lier les étiquettes pour représenter une constellation qui exprime la souffrance physique et psychique des centaines de visiteurs de l'Institut.

À l'entrée de l'Institut, ce petit autocollant est remis au visiteur, ce dernier passe ensuite à l'accueil, signe un petit bout de papier, se déleste que quelques Euros, se voit remettre un autre bout de papier, est invité à entrer dans une cabine, se déshabille, attend que la seconde porte s'ouvre, est invité à s'asseoir par un médecin, répond à quelques questions, se prend un coup de seringue dans le dos, est invité à se rhabiller, est remercié et ressort.

Oui ! Cette étiquette collée au mur exprime la douleur, mais c'est aussi une forme de revanche sur l'Institution et en y regardant de plus prés, elle peut aussi dessiner le V de Vendetta !

N.B. Merci quand même à Monsieur Pasteur ; nous sommes vaccinés contre la fièvre jaune. Un vaccin obligatoire pour entrer en Guyane.

samedi 12 février 2011

J-60


Afficher le Maroni sur une carte plus grande

La date est presque fixée. Nous - Madame la Lune & Julien - nous faisons à l'idée de partir pour 2 semaines en Guyane. Pour que les choses s'officialisent, il nous faut rapidement reserver nos billets d'avion.

Mathieu est sur place, entre ses consultations de médecin itinérant et ses pérégrinations, il organise l'expédition de long du fleuve et trouve les écoles et les dates qui marqueront les étapes du voyage.

Combien d'enfants verront Madame la Lune, Sir Canard et leur joyeuse bande ? Combien d'écoles nous accueillerons pour participer au spectacle de la petite troupe de circassiens ? Je n'ai pas la réponse aujourd'hui. La seule chose que je sais, c'est que j'ai hâte de participer à ce spectacle au fil du Maroni.